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Union européenne Favoriser les biocarburants à base d’huile de colza

Les producteurs d’oléagineux allemands et français demandent au Parlement européen de rejeter l’acte délégué visant à réglementer les biocarburants présentant un risque d’Iluc le jugeant défavorable aux intérêts communautaires.

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Au début de février, la Commission européenne présentait un projet d’acte délégué visant à réglementer les matières premières qui servent à produire des biocarburants et qui présentent un risque (élevé ou faible) de changement indirect d’affectation des sols (Iluc), avec en tête des cultures dans le viseur, l’huile de palme.

Des filières françaises et allemandes inquiètes

Mais en raison des nombreuses exceptions (petites plantations, culture sur terres dégradées…) contenues dans le projet, la Fop et son homologue allemand, l’Ufop, jugent « le projet inacceptable en l’état et demandent au Parlement européen de rejeter le texte », lit-on dans le communiqué de l’organisation allemande. D’autant que cela « compromettrait le développement futur de biocarburants à base d’huile de colza ».

 

La directive sur les énergies renouvelables (RED II) stipule depuis juin dernier que « la proportion de biocarburants provenant de cultures destinées à l’alimentation humaine ou animale et présentant un risque élevé d’Iluc sera limitée (plafonnée) sur la base de la quantité consommée au cours de l’année civile 2019 » pour atteindre 0 % au 31 décembre 2030.

Encourager les cultures européennes plutôt que l’huile de palme

« Au lieu de l’huile de palme, il convient d’encourager les cultures qui contribuent de manière significative à la nutrition animale […], actuellement la plus importante source de protéines en Europe sans OGM. » Cela afin que le secteur des biocarburants puisse rester un élément essentiel d’une stratégie européenne pour les protéines. Cela contribuera aussi au soutien des prix à la production en Europe, qui subissent « des pressions depuis des années en raison d’un excédent mondial ».

 

Les deux fédérations concluent : « À l’exception de l’utilisation de biocarburants durables, le secteur des transports n’a jusqu’à présent pratiquement pas contribué à la réalisation des objectifs [des accords de Paris] de protection du climat. »

 

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